Accueil >WorldSkills >Jour 3 : dernière journée de compétition aux WorldSkills !

Jour 3 : dernière journée de compétition aux WorldSkills !

Une épreuve après l’autre, les décomptes s’enchaînent jusqu’au son final de la corne de brume. Alors les applaudissements explosent, ceux des jeunes qui saluent leurs compétiteurs mais aussi ceux des familles. La tension retombe, les sourires apparaissent, les embrassades se multiplient. Il ne reste plus qu’à attendre le palmarès final et espérer repartir pour un tour, au mondial cette fois. Focus sur la construction en béton armé et la menuiserie.

Construction en béton armé – Des équipes en béton pour la victoire

Bientôt la fin de l’épreuve. Arrive le moment fatidique : le décoffrage ! Les candidats découvrent si leur comptoir tient debout et si le cerclage central, qui doit laisser place au moulage d’une tête de lion, tient la route. « Ne lâchez rien, chaque minute compte, surtout les dernières », lance Jérôme Steffe à l’équipe Nouvelle Aquitaine. Et en aparté, le coach, enthousiaste, ajoute : « Il faut peaufiner, aller chercher les derniers points pour gagner. C’est une super équipe : ils n’ont même plus besoin de se parler pour avancer ensemble. » Une inclinaison de la tête, un geste du bras, un simple regard ; leur communication ressemble à une danse. C’est cette cohésion qui fait toute la différence. « Certains n’ont pas su s’entendre et ont perdu du temps », souligne Médéric Derniaux, l’expert national. La moindre erreur sur le moulage ou le cerclage ne pardonne pas. Sur les douze équipes de deux candidats, six n’ont pas finalisé le comptoir. Trois équipes n’ont pas été assez précises sur le moulage et découvrent une production avec des épaufrures, des éclats sur les arrêtes.

Les compétiteurs ont tout donné. 5, 4, 3, 2, 1. L’épreuve s’achève. Du côté de la Normandie, Loris Viale a la chance d’avoir un fan club : neuf membres de sa famille applaudissent à tout rompre ! « Nous sommes tous là, oncle, tantes, parents, cousine… pour le soutenir », explique Maryse Sola, sa grand-mère, assise sur son petit siège de camping, les doigts croisés pour la chance. Et sa mère de rajouter avec enthousiasme : « J’ai toujours été fière de la façon dont mon fils se donne à fond et, là, tout le monde peut voir le résultat de son investissement !»

Menuiserie – Un solide niveau

Ambiance tendue chez les menuisiers ce samedi en fin de matinée : à quelques minutes de la fin de l’épreuve, les candidats ont encore du pain sur la planche ! Après avoir terminé les piètements avant de leur table basse, ils doivent monter les pièces et poncer la table qui doit être rendue « prête à vernir ». « Les jeunes sont fatigués mais ils n’ont pas le droit à l’erreur : ils doivent monter correctement la table et soigner les finitions, tout sera évalué : cotes, qualité d’assemblage, ponçage. » Solidaire de ses candidats, l’expert adjoint Loïc Royer compte les minutes. Ce samedi matin, la tension est à son comble chez les menuisiers ! Après avoir réalisé l’épure, dessin de la table basse, puis les différentes parties du sujet, l’heure est au montage et aux finitions pour les candidats. L’objectif de la matinée : finir dans les temps une table prête à vernir. « Pour les candidats, il s’agit de faire preuve de précision tout en étant très rapides », explique Loïc Royer, qui ajoute : « cette étape clôt une épreuve très exigeante puisque le sujet rassemble 19 types d’assemblages de la menuiserie, dont une enture à queue d’Aronde, véritable Tetris en bois réalisé en speed module. »

Au total, ce sujet en assemblage traditionnel sur bois massif aura nécessité 18 heures de travail, pour un résultat très esthétique. « C’est toujours magique de partir d’une planche de bois pour fabriquer un objet à la fois beau et utile ! », commente Benoît Auger, venu supporter Benoît Dessioux, son ami et confrère candidat pour la Nouvelle-Aquitaine. « L’épreuve représente bien le travail de fabrication dans le bois, un métier noble où les bons profils sont très recherchés », conclut Loïc Royer.