Accueil >WorldSkills >Au troisième jour de compétition, la tension monte d’un cran !

Au troisième jour de compétition, la tension monte d’un cran !

Vendredi 13 septembre, la compétition mondiale des métiers WorldSkills bat son plein en ce troisième jour à Lyon. Encore plus de 30 000 jeunes ont foulé ce vendredi les allées des stands, en particulier ceux des 14 métiers du pôle Construction, qui n’ont pas désempli. Encouragés par leurs supporters venus en nombre, les compétiteurs français restent immergés et concentrés dans leur épreuve. Avant le coup de sifflet final demain dans la matinée, la pression est montée d’un cran. La gestion du temps est cruciale, chaque minute compte ! Il faut rester précis sans se précipiter. Maintenir une rapidité tout en assurant l’excellence du geste métier.

Au cœur de la compétition

Plâtrerie et construction sèche : le grand écart

Dans le peloton de tête, le français Axel Laumond ne ménage pas sa peine. À toute allure, il ôte le surplus d’enduit, monte et descend de l’escabeau, applique sur une nouvelle face encore de l’enduit. Sa construction est remarquablement avancée.

Le projet à réaliser est un cube construit en plaques de plâtre. Il compte cinq ouvertures réparties sur deux faces, plus une cloison intérieure, équipée elle aussi d’une fenêtre. Une corniche accueillera des moulures, réalisées lors du speed module. Le dernier module sera une épreuve de « free style » : samedi, les compétiteurs viendront avec un élément réalisé à la maison, un coulage d’élastomère ou de plâtre, qui sera appliqué sur une des faces.

Propreté, précision, respect des cotes, équerrage, aplomb, organisation… les treize candidats sont évalués sur un grand nombre de points, répartis en 180 critères.

Jour 3 : coup de chaud en construction béton armé

Au troisième jour de la compétition, le stress n’en finit pas de monter sur les stands. Du côté de la construction béton armé, le coup de chaud s’est encore intensifié à 14 heures, quand les équipes ont eu le droit de décoffrer.

Chacun a pu alors mesurer si le coffrage avait été bien pensé et bien réalisé, pour dévoiler un mur bien propre, solide, qui respecte les cotes.

Gros plan sur l’installation électrique

Il y avait de l’électricité dans l’air ce jeudi sur le stand installation électrique ! Les 32 candidats ont dû interrompre leur travail sur leur double installation, résidentielle/tertiaire d’un côté et industrielle de l’autre, pour une épreuve « surprise ». Leur défi ? Déplacer un moteur et une boîte à boutons… en un temps record !

« En entreprise, nos électriciens auraient trois heures pour le faire, ici deux heures -voire moins- étaient prévues, pour perdre le moins de temps possible », confie Frédéric Moreau, l’expert français WorldSkills France aux côtés du compétiteur français Mathys Delanoë. Il ajoute : « cette épreuve est très représentative de notre métier, avec une grosse demande de modularité. »

Les compétiteurs se sont ensuite replongés dans le câblage de leur installation, avec un objectif : réaliser la mise en service le plus tôt possible. Ce soir ou demain, selon les candidats.

Gros plan sur la maçonnerie

Du côté des maçons, l’ambiance était tout aussi tendue ! Il s’agissait, pour les candidats, de commencer au plus vite le troisième module, un mur en briques avec une inscription « Lyon », particulièrement long, après avoir bouclé le deuxième dans la matinée.

Coup de sifflet final pour les compétiteurs couvreurs métalliques

Une explosion de joie et un tonnerre d’applaudissements ont retenti du côté du stand de couverture métallique, métier en présentation à la compétition mondiale des métiers WorldSkills Lyon 2024. Le clap de fin a été donné à 11 h 30 pour les cinq compétiteurs, qui ont tous réussi à finir à temps leur maquette : la réalisation d’un toit miniature où est installée une lucarne capucine (constituée de trois versants) sur une pente à 30°, l’ensemble recouvert de feuilles de métal agrafées entre elles.

Gros coup d’accélérateur ce vendredi chez les carreleurs !

Pour s’assurer de finir à temps leur salle de bain -une douche avec pente au sol, un banc, une niche et une vasque- les compétiteurs n’avaient pas une minute à perdre. « Sur cette épreuve, le timing est très serré », confie Francis Dessaivre, chef d’atelier en carrelage. « L’organisation du travail est décisive, comme sur un chantier d’ailleurs : quelle que soit leur planification des tâches, les compétiteurs doivent s’assurer de rendre le sujet à temps. »

Si la réalisation de cette salle de bain représente bien le quotidien du carreleur, elle comporte de beaux défis techniques. « La forme de la vasque en béton cellulaire n’est pas du tout standard et la pose des carreaux de petit format requiert beaucoup de minutie », précise Francis Dessaivre.

Tester le « trait de charpente » des compétiteurs

Art délicat consistant à convertir les volumes d’un édifice en dessins « à plat » sur une pièce de bois, le trait de charpente était au programme de la compétition ce vendredi ! Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO comme tradition française issue du temps des cathédrales, il est au cœur de l’expertise des charpentiers, challengée avec le module 2, la toiture.

Après un module 1 « levé » -c’est-à-dire assemblé- dans la matinée, les compétiteurs se sont penchés sur l’épure de la charpente, puis le découpage des pièces. « Les coupes de cette charpente traditionnelle sont très complexes, ce qui permet de tester pleinement le trait de charpente, qui se base sur une excellente visualisation dans l’espace », confie Pierre Thévenin, chef d’atelier. Il ajoute : « les compétiteurs ont des techniques différentes selon les pays mais ils ne seront jugés que sur le résultat final ! »

Compagnon du Tour de France très chevronné, charpentier sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le compétiteur français David Clémencin a toutes ses chances. Mais ses concurrents sont solides ! « Il y a clairement un peloton de tête, très resserré. Alors il faut tenir jusqu’au bout ! », conclut Pierre Thévenin.

Gros plan sur l’ébénisterie

Beaucoup d’échéances décisives aujourd’hui pour l’ébénisterie, avec le rendu de la porte et du tiroir du haut, après collage des pièces. Les 22 candidats doivent réaliser un petit meuble porte bouteille, qui compte deux tiroirs, une porte, un piètement, des côtés de bois tressés et un placage de marqueterie.

Après avoir taillé et usiné, il leur faut assembler avec différentes techniques 70 pièces, rien de moins !

ENVIE DE TE FORMER
À UN MÉTIER DE LA CONSTRUCTION