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Jour 2 : La pression monte ce deuxième jour de compétition !

Les jeunes compétiteurs, près de 180 sur le pôle BTP, sont plus concentrés que jamais sur leur chrono et leur ouvrage pour fignoler les moindres détails. Focus sur la métallerie et la couverture métallique…

La métallerie fait des étincelles

Vitres teintées, rideaux noirs. C’est peut-être le stand le plus secret. Et pourtant les étincelles des chalumeaux et les maquettes de ferronnerie attirent l’œil, arrêtent les curieux. Les métalliers doivent réaliser un drone métallique, une maquette taille réelle, en 18 heures. « Ils n’auront pas une minute de trop », souligne Francis Perrot-Minot, ancien compétiteur, expert-adjoint.

« A cette difficulté de la gestion du temps et du stress, s’ajoute le fait que les candidats seront jugés au quart de millimètre près, souffle admiratif Lionel Moretto, métallier depuis plus de 35 ans. Je fais de la ferronnerie d’art et je suis fier de mes ouvrages mais je ne saurais pas faire aussi bien dans un temps si serré. » Surtout que les candidats n’ont pas le droit de poncer… et que toute demande de matériaux supplémentaires, en cas d’erreur, leur coûte des points.

Une épreuve d’équilibristes en couverture métallique !

Pour les candidats couvreurs, il s’agit de conserver sang-froid et précision en exécutant un ouvrage ultra-technique : une couverture en métal posée au millimètre, avec ses ouvertures et ses pénétrations, rencontres entre deux lignes de crêtes. « Sans soudure, la marge de précision de ces pénétrations est de 2 millimètres », explique Jean-Jacques Limandat, juré Grand Est, qui précise : « Les exigences sont extrêmes mais cette épreuve représente bien l’évolution du métier avec l’usage du métal qui permet de réaliser des toits très résistants, en couleurs et plus plats et donc moins gourmands en matériaux. »

Ultra-concentrés, les candidats doivent donc faire preuve de précision pour les découpes – à la cisaille – comme pour les pliages – à la pince à border. « On a l’image du couvreur qui pose des tuiles sur une maison mais il y a une vraie dimension artistique à notre métier, quand nous travaillons le métal, c’est de l’origami ! Le toit qu’ils sont en train de réaliser a de quoi faire rêver les meilleurs architectes. »