Les métiers de la construction sont des métiers de plus en plus innovants grâce notamment à de nouvelles technologies, de nouveaux matériaux, de nouveaux équipements… Tour d’horizon de quelques innovations qui changent ou vont changer le quotidien des professionnels du bâtiment et des travaux publics.
Les robots sur chantier
Sur les chantiers, les professionnels de la construction peuvent avoir recours aujourd’hui à des robots pour réaliser des tâches répétitives ou accéder à des endroits difficiles Un moyen pour eux d’être moins exposés à certains risques professionnels et aussi de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Aujourd’hui, il existe des robots par exemple pour :
- réaliser des opérations de terrassement sans conducteur d’engins (machines autonomes) ;
- poser les briques d’un bâtiment ;
- nettoyer, décaper ou percer des façades d’immeubles (jusqu’à 10 étages) ;
- assembler des cages d’armature métallique dans les structures en béton ;
- passer sous le plancher ou dans le mur pour projeter de la mousse isolante ;
- peindre des surfaces d’un bâtiment de façon autonome ;
- tailler la pierre à partir de dessins 3D.
Les drones
Sur les chantiers, l’utilisation d’un drone offre de nombreux avantages pour les professionnels de la construction. Il permet par exemple de :
- accéder à des lieux inaccessibles ou difficilement praticables pour visualiser les lieux à 360°, survoler une toiture… et ainsi établir un devis ;
- inspecter le chantier en temps réel pour constater l’avancée des travaux, notamment en automatisant les relevés de suivi des chantiers… ;
- effectuer des relevés techniques précis pour des diagnostics.
Les équipements d’assistance (dont les exosquelettes)
Pour réaliser certaines tâches, les professionnels de la construction peuvent être assistés d’équipements permettant de réduire l’effort physique. À la différence des robots, ces équipements ne sont pas autonomes et nécessitent une activation par le professionnel.
Les équipements d’assistance peuvent prendre la forme :
- d’exosquelettes, par exemple des systèmes de renforcement musculaire portables pour augmenter la force et l’endurance des opérateurs ;
- d’outils de transports de charges, comme des véhicules intelligents pouvant transporter plus de 250 kg sur des terrains accidentés ;
- d’équipements connectés, par exemple des gants permettant de porter jusqu’à 40 kg de charge sans effort.
L’impression 3D de grande dimension
Aujourd’hui, l’impression 3D permet d’imprimer en grande dimension, avec des matériaux de plus en plus variés : bétons, métal, composites… Pour le secteur du BTP, cela permet d’industrialiser certains ouvrages et de réduire l’empreinte écologique en utilisant moins de matière première.
L’impression 3D se développe actuellement pour :
- construire des murs ;
- isoler et rénover des façades ;
- concevoir et imprimer des éléments architecturaux complexes.
Aujourd’hui, on peut même aller jusqu’à fabriquer des maisons individuelles en impression 3D. Un exemple : Yhnova, la première maison imprimée en 3D, inaugurée en 2018 à Nantes, qui possède une forme circulaire, très difficile à réaliser sans la technologie d’impression en 3 dimensions. Cette maison est composée de cinq pièces pour une superficie de 95 m².
Les nouveaux matériaux biosourcés et recyclés
La transition énergétique est l’un des enjeux majeurs du secteur du BTP dans les 30 prochaines années. C’est dans ce cadre que certaines entreprises développent des solutions favorables à l’emploi de matériaux biosourcés. Ces matériaux sont issus de matières organiques renouvelables d’origine végétale ou animale. Ils permettent des constructions plus durables.
Parmi les matériaux utilisés dans la construction, il y a notamment les fibres de cellulose renforcées de résignes végétales (pour la toiture) ; les panneaux de bois composites biosourcés sans résine aminoplaste ni résine polyuréthane ; les panneaux d’isolation naturelle à base de pâturin des prés ou encore les peintures végétales respectueuses de l’environnement (à base d’algues par exemple).
Côté travaux publics, des solutions biosourcées font leur apparition pour remplacer le bitume, qui provient du pétrole. Les nouveaux enrobés sont composés de matières végétales ou d’agrégats recyclés.
La maquette numérique BIM
BIM signifie Building Information Modeling (modélisation des données du bâtiment, en français).
Avec la maquette numérique BIM, tous les plans d’un ouvrage sont modélisés en 3D.
Cela permet le suivi et l’avancement des travaux et à tous les professionnels de la construction de partager les mêmes informations sur un chantier, de la fondation aux finitions, mais aussi de connaître l’approvisionnement des stocks, le planning, etc.