Le 30 août 2023, les charpentiers ont hissé les premières pièces en chêne de la charpente du chœur. Cela marque le début de la reconstruction du grand comble de Notre-Dame (ensemble constitué par la charpente et la couverture). Retour sur les travaux qui doivent être entrepris pour que la cathédrale soit rouverte au public fin 2024 et les professionnels de la construction à l’œuvre dans ce chantier gigantesque.

 

 

Où en est le chantier de rénovation de la cathédrale ?

Tout d’abord, une première phase de sécurisation a été nécessaire. Elle a commencé dès le lendemain de l’incendie, le 16 avril 2019, et s’est étendue sur 2 ans. Cette étape consistait à écarter les menaces qui pesaient sur le bâtiment et à analyser rapidement l’étendue des dégâts. Elle a permis de sauver la cathédrale et de la préparer à accueillir les travaux de restauration en toute sécurité.

La phase de restauration, commencée à l’été 2021, se compose elle-même de plusieurs étapes, incluant des missions de nettoyage, de remplacement, de reconstruction et de restauration, pour les éléments architecturaux (voûtes, pierres, sols…) et les œuvres (grand orgue, vitraux, mobilier d’art…) endommagés. Les travaux permettront une réouverture du lieu en décembre 2024, et se prolongeront jusqu’en 2025, avec, notamment, la réinstallation de l’orgue de chœur à la toute fin. 

 

Quels sont les professionnels qui travaillent sur le chantier ?

Le chantier est sous la responsabilité de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a été créé à la suite de l’incendie. Sa mission principale est d’assurer la maîtrise d’ouvrage des opérations et mène aussi des missions de valorisation du chantier et des métiers du patrimoine. 

Aujourd’hui, dans la phase de restauration, une grande diversité de professionnels exerce leur métier avec passion. Qu’ils soient maîtres-verriers, facteurs d’orgues, restaurateurs de peintures, grutiers, cordistes, charpentiers, tailleurs de pierre et bien d’autres, tous sont là pour rendre sa splendeur à ce monument exceptionnel. Focus sur le métier de charpentier et celui du tailleur de pierre. 

Dès le lendemain de l’incendie, les charpentiers ont joué un rôle clé pour sécuriser la cathédrale. Ils ont installé des planchers au-dessus des voûtes permettant de les inspecter par le dessus. Lors de la phase de sécurisation, les charpentiers ont conçu d’immenses cintres ou demi-cintres en bois, pour soutenir les arcs-boutants et consolider les voûtes les plus fragilisées de la cathédrale. Enfin, ils sont à l’œuvre pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris, commençant par la flèche, suivi du transept et enfin par le chœur et la nef.

Quant aux maçons et tailleurs de pierre, immédiatement après l’incendie, ils ont évacué les pierres susceptibles de chuter à proximité de la cathédrale ainsi que les éléments sculptés les plus fragiles. Pendant la phase de sécurisation, ils ont consolidé les structures touchées par les flammes et participé au déblaiement des pierres tombées sur les voûtes et à l’intérieur de la cathédrale. Aujourd’hui, dans la phase de restauration, ils interviennent aussi bien dans l’édifice pour réaliser des opérations de nettoyage et de dessalement pour nettoyer les pierres et les murs et en atelier taillent de nouveaux blocs de pierre qui seront installés dans la cathédrale.

Bien d’autres professionnels exercent leur talent sur ce chantier titanesque. 

La catastrophe qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris illustre, une fois de plus, l’importance capitale de ces métiers qui transforment le monde et préservent l’héritage des anciens bâtisseurs.

Je découvre les métiers du bâtiment

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À la rencontre d’une profession qui a de nombreux atouts pour séduire les jeunes mais aussi les adultes en reconversion professionnelle. Devenir couvreur, c’est se sentir utile et s’épanouir pleinement dans sa vie professionnelle et personnelle.

La filière couverture est très dynamique et les besoins en main d’œuvre sont croissants, aussi bien en construction neuve qu’en rénovation. La profession recherche sans cesse ses futurs talents. C’est d’ailleurs pour le faire savoir que la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) de la Loire-Atlantique a lancé il y a quelques mois une campagne de communication en direction des jeunes, pour faire découvrir le métier de couvreur et susciter de nouvelles vocations.

La couverture, plus qu’un métier…

Devenir couvreur, c’est l’assurance d’avoir des parcours de vie offrant de belles perspectives de carrière où le dépassement de soi est une vertu.

C’est l’occasion de rejoindre un métier dans lequel passion du travail manuel, du bon geste et du bel ouvrage pour perpétuer l’excellence artisanale, avec des outils modernes qui facilitent les manutentions

Un esprit de famille grâce au travail en équipe et une véritable entraide entre collègues.

Être couvreur c’est exercer une activité au grand air, en toute sécurité grâce à des moyens de protection individuels et collectifs. C’est aussi avoir la passion du travail manuel, du bon geste et du bel ouvrage pour perpétuer l’excellence artisanale, avec des outils modernes qui facilitent les manutentions.

Devenir couvreur, c’est la possibilité d’avoir un parcours de vie offrant de belles perspectives de carrière où le dépassement de soi est une vertu. C’est aussi avoir l’esprit de famille grâce au travail en équipe et une véritable entraide entre collègues.

Couvreur, un métier en première ligne pour relever les défis de demain

Faire carrière dans la couverture c’est exercer une activité pleine de sens pour se rendre utile à la société et participer activement au confort de vie et à la sécurité des citoyens. Car c’est avoir l’assurance d’exercer un métier noble et résolument tourné vers les enjeux de demain. Les techniques évoluent et les matériaux intègrent les dernières technologies pour offrir les meilleures réponses aux objectifs de l’habitat du futur. Le couvreur se trouve en première ligne pour relever les défis de la rénovation énergétique grâce à de :

  • nouvelles solutions d’isolation thermique par l’extérieur pour garantir des logements écologiquement plus efficients ;
  • nouvelles techniques d’étanchéité et de gestion de l’hydro régulation pour favoriser le confort intérieur et lutter contre l’insalubrité des logements ;
  • nouveaux matériaux pour exploiter au mieux la ressource naturelle et réduire l’impact de l’Homme sur la planète.

Paroles de pros

Variété des chantiers, technicité des gestes métiers, travail en extérieur, relation avec le client pour lui apporter conseil dans le choix des matériaux… sont autant d’atouts pour les jeunes en recherche d’une orientation professionnelle. Chacun à leur façon, trois couvreurs nous partagent leur expérience.

« On a un sentiment de liberté ! »
Armand Covents, 26 ans, co-gérant de MC Couverture et Athelé Christophe à Saint-Père-en-Retz (44)

« J’ai obtenu un CAP et un BP en Île-de-France et je me suis installé à Nantes il y a sept ans. Ce qui me plaît ? Être à l’air libre, travailler avec des matériaux très différents, intervenir sur des chantiers très différents et évoluer en hauteur. On a un sentiment de liberté. Le métier a beaucoup évolué, avec l’utilisation d’équipement, qui réduisent beaucoup le port de charges. Le meilleur moyen de savoir si on est fait pour le métier de couvreur est de faire des stages. »


« Il faut sans cesse être en veille. »
Michel Landais, 63 ans, Landais Couverture, Orvault (44)

« J’ai débuté dans la profession grâce à une reconversion professionnelle. Avant, j’occupais un poste de technico-commercial. Mon fils terminait sa formation en brevet professionnel Couvreur. J’y ai vu une opportunité et on a créé notre entreprise. Cela fait maintenant sept ans. Je me suis appuyé sur ses compétences techniques, il était le patron et moi « l’apprenti ». Dans mon ancien métier, quand je rentrais le soir, j’étais fatigué. Aujourd’hui, en tant que couvreur, on sait très bien à quoi on sert, c’est un métier qui a du sens. Comme nous intervenons sur beaucoup de chantiers de rénovation, on répond aux besoins d’isolation. C’est l’un des changements les plus importants de notre métier. On est toujours à l’affût des innovations, notamment lors de salons. Cette veille est importante et nécessaire. C’est un métier qui évolue sans cesse. »


« On peut s’épanouir dans notre métier. »
Franck Devaux, 51 ans, Talet Couverture Charpente, Couëron

« Je suis venu vers ce métier encouragé par un ami d’enfance. J’étais dans le négoce des matériaux de couverture et charpente, lorsque j’ai repris il y a 16 ans l’entreprise que je dirige aujourd’hui avec mon épouse et mon fils, qui a un bac professionnel. Ce que j’apprécie est que l’on travaille avec de beaux matériaux, comme la tuile, l’ardoise ou le zinc, et que l’on utilise aussi les nouvelles technologies pour répondre aux demandes liées à l’isolation ou à l’énergie solaire. Notre métier évolue, on doit sans cesse s’intéresser aux innovations, on ne s’ennuie pas ! On change aussi souvent de décor. En Loire-Atlantique, on a la chance d’être sur un territoire diversifié : au sud les produits dits ‘rouges’, en terre cuite, au nord l’ardoise et sur les bords de Loire une diversité de matériaux. On peut s’épanouir dans notre métier, à la fois techniquement et financièrement.


>> Pour en savoir plus sur le métier de couvreur en Loire-Atlantique >> www.deviens-couvreur.fr

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