1000 milles entre la France, l’Angleterre et l’Irlande : la CIC Normandy Channel Race offre aux navigateurs de Class 40 un parcours varié et exigeant. Cette année, vingt-quatre monocoques, dont Captain Alternance, le Class40 de l’association Walt, dont La Construction est partenaire, s’affrontent dans une course qui a tout d’un sprint pendant 5 jours.

Entre Bretons et Normands, la concurrence est rude. Le nautisme n’échappe pas aux disputes amicales entre les deux territoires. Face à une Bretagne qui prenait le large dans l’organisation de grandes épreuves de voile, la Normandie a décidé en 2010 de créer la CIC Normandy Channel Race. Quatorze ans plus tard, le succès est au rendez-vous.

Pour attirer des navigateurs friands des eaux de l’Atlantique, les organisateurs ont conçu un parcours qui associe course le long des côtes et course au large. Depuis la baie de Ouistreham, les skippers longent les plages du Débarquement puis suivent une perpendiculaire direction l’île de Wight. Après avoir longé les falaises des côtes sud de l’Angleterre, les marins traversent la mer Celtique pour rejoindre Tuskar Rock et Fastnet Rock en Irlande. Enfin, dernière ligne droite vers Guernesey pour une arrivée dans les eaux de départ.

La CIC Normandy Channel Race exige une vigilance de tous les instants, notamment dans la Manche où le trafic maritime est très dense. Les marées, les courants et les cailloux à proximité des îles anglo-normandes peuvent se révéler décisifs dans la course vers la victoire. Technique, tactique, intense, la course normande est devenue un incontournable du circuit des Class40.

La CIC Normandy Channel Race exige une vigilance de tous les instants, notamment dans la Manche où le trafic maritime est très dense. Les marées, les courants et les cailloux à proximité des îles anglo-normandes peuvent se révéler décisifs dans la course vers la victoire. Technique, tactique, intense, la course normande est devenue un incontournable du circuit des Class40.

Crédit : CIC Normandy Channel Race

Dernière course de Captain Alternance… pour cette saison !

Dimanche 15 septembre, Captain Alternance a pris le départ de la CIC Normandy Channel Race. Après avoir traversé l’Atlantique, le Class 40 s’aventure cette fois dans les eaux froides de la Manche et de la mer Celtique. À la barre, Kéni Pipérol et Raphaël Lutard qui l’accompagne au pied levé, visent le haut du classement.

À l’avant-veille du départ de la CIC Normandy Channel Race, les vingt-quatre monocoques alignés le long du quai Vendeuvre à Caen ressemblent à des montures prêtes à surgir de leurs stalles. Pour obtenir quelques informations sur la composition de ce tableau à ciel ouvert, les visiteurs peuvent s’appuyer sur les fiches que les organisateurs ont installées devant chaque monocoque. Curieusement, le numéro 190 est dépourvu de « cartel ». Et pour cause. L’équipage de Captain Alternance vient d’être modifié.

Faire face aux aléas

Au bout du ponton, un marin s’avance clopin-clopant, le genou harnaché dans une attelle. Thomas Jourdren, qui a effectué toutes les courses en équipage de la saison avec Kéni, s’est blessé lors du convoyage de Captain Alternance entre le Médoc et la Normandie. Après examen par l’équipe médicale, le navigateur n’a pas été autorisé à prendre part à la Normandy Channel Race. Déçu mais philosophe, Thomas estime que c’est le métier qui rentre.

Comme toute écurie, Neo Sailing Technologies dispose d’une équipe de navigateurs capables de prendre la relève en cas d’imprévus. Raphaël Lutard, qui a convoyé le bateau, prend donc la suite de Thomas aux côtés de Kéni. Le jeune homme connaît Captain Alternance sous toutes les coutures puisqu’il en est le préparateur technique. Le large ne lui est pas non plus inconnu après une traversée en solitaire de l’Atlantique à bord d’un Mini 6.50. Ce changement de dernière minute n’inquiète pas Kéni outre mesure, « les pépins physiques font partie du jeu. Sur terre comme en mer, un navigateur doit s’adapter à toutes les circonstances ».

Chaque chose en son temps

Pour sa deuxième participation à la Normandy Channel Race, Kéni se montre plus confiant. « En 2023, nous avions pris le départ avec un bateau abîmé, la course s’était déroulée dans des conditions météorologiques dantesques. Nous étions revenus rincés et frustrés ». Après deux top 10 sur la Niji40 et la Québec – Saint-Malo, le skipper aborde la course avec une détermination intacte. « J’ai envie de terminer le circuit Class40 avec ce Captain Alternance sur une belle performance ».

Si sa saison sportive lui a apporté plusieurs motifs de satisfaction, Kéni évoque un autre moment comme source d’émotion forte : « J’ai eu la chance de participer au Relais des Océans et d’acheminer la flamme olympique entre la Martinique et la Guadeloupe. Ce fut un honneur et une grande fierté d’être choisi comme l’un des porteurs de cette flamme et de participer, à mon échelle, à cet événement. »

Crédit photos : Walt, Jean-Marie Liot / CIC NCR 2024

Des apprentis du bâtiment à bord de Captain Alternance

Quelques jours avant le départ de la course, une trentaine d’apprentis en peinture et en électricité du CFA du bâtiment de Caen ont pu découvrir l’univers de la course au large. Face à ce jeune public, Kéni s’est improvisé guide-conférencier. Avec la même aisance qu’à la barre de son Class40.

Vendredi 13 septembre, sur le ponton face à Captain Alternance, dix-sept apprentis en CAP Électricité se sont regroupés et écoutent les dernières consignes de leurs accompagnants. Le port est à une dizaine de minutes de leur CFA mais « il faut franchir le périphérique » explique l’un d’entre eux comme une évidence. C’est donc dans un minibus, encadré par « Monsieur Hervieux, le prof de sport » qu’ils ont rejoint les bords de l’Orne et le quai où les attend Kéni.

Le prix de la passion

Le monde nautique leur est pour la plupart étranger. Un seul évoque à demi-voix les bateaux à moteur de la douane de Cherbourg « qui peuvent aller jusqu’à 100 km/h ». Kéni doit le décevoir : Captain n’atteint « que » les 27 nœuds (60 km/h). Le skipper se rattrape en évoquant les 19 mètres du mât et la quille de 3 mètres. Monsieur Hervieux se charge de questionner Kéni sur sa vie à bord, sa préparation physique, sa gestion des blessures, son rythme de sommeil en course, sa vie sociale. Le jeune skipper reconnaît qu’il a « peu de temps à consacrer à ses potes. C’est le prix de la passion ».

Un bateau à voiles… non dépourvu d’électricité

Face à ces futurs électriciens, Kéni présente opportunément l’installation électrique à bord de Captain. « 8 batteries de 60 ampères chacune, couplées à des panneaux solaires, alimentent le moteur, les écrans de navigation et le pilote automatique. En cas de panne, un système de spare prend le relais », détaille-t-il.

L’un des adolescents l’interroge sur le trafic maritime dans la Manche et s’étonne que les monocoques n’aient pas la priorité. « Normalement, tous les bateaux professionnels doivent être équipés d’un système AIS (Automatic Identification System) qui permet de connaître le positionnement de toute la flotte, lui explique Kéni. Mais certains bateaux en sont encore dépourvus, on doit donc être très vigilants ».

« Et tu gagnes quoi ? ». La question, surgie à la fin de l’échange, fait sourire Kéni. « Pour cette course, il y a un price money. Mais il n’est pas très élevé. Globalement, on ne fait pas ce métier pour l’argent ! Mais on gagne de la satisfaction personnelle et de la visibilité pour les partenaires qui nous soutiennent. »

Pour sa deuxième course au large de la saison, Captain Alternance s’est classé huitième de la Transat Québec Saint-Malo (TQSM), à seulement une heure du vainqueur. À sa barre, Kéni Pipérol, Thomas Jourdren et Benoît Mariette, un trio inédit qu’un inébranlable sens du collectif a porté pendant 14 jours, 20 heures et 24 minutes.

Pendant les deux semaines de cette Transat Québec Saint-Malo, une grande partie de la flotte des Class40 s’est retrouvée voiles contre voiles. Sur le podium pendant plusieurs miles, Captain Alternance a nourri un suspense que seule la dernière nuit de course a levé.

Être dans la course

Sur l’étrave du 190, le sel de l’Atlantique a grignoté la mascotte de Captain Alternance. Le gros chat a perdu son oreille à tribord, mais a conservé intact son regard conquérant. À son bord, Kéni, Thomas et Benoît semblent poursuivre leur rituel de course. À terre comme en mer, chacun est à sa place et à sa tâche. Le retour d’une traversée de l’Atlantique a de fausses allures de fin de vacances : une fois les voiles repliées, le temps est au nettoyage, au rangement. Et au bilan. Porté par une bande-son assurée par un chanteur québécois, le récit des trois skippers ne contient aucune fausse note. « D’autres courses ont pu être frustrantes parce que nous subissions. Sur cette transat, nous avons été acteurs », note Kéni. Un constat partagé par Thomas : « nous avons montré que nous pouvions être aux avant-postes, animateurs de la course ».

Les skippers ont notamment su garder leur sang-froid lorsque les vents se sont montrés contraires à leurs attentes. Et ce dès le premier jour. « Nous avions pris un bon départ aux côtés des favoris, relate Kéni. Mais au nord de L’Isle-aux-Coudres, nous sommes tombés dans une zone sans vent. Nous avons même envisagé de jeter l’ancre pour éviter que le courant du Saint-Laurent nous fasse reculer ! » Après plusieurs heures de quasi-immobilité, l’équipage s’est employé à « mettre du bois dans la cheminée », selon l’expression de Kéni. L’engagement des trois hommes a payé : à la sortie du Saint-Laurent, Captain Alternance était à nouveau dans le groupe de tête. Une situation de course qui inspire à Thomas une leçon de mesure qui vaut philosophie de vie, « il ne faut jamais être trop content quand tout va bien et jamais découragé quand tout va mal ».

Tous dans le même bateau

Sur cette transat, savoir garder raison n’était pas la seule exigence. Dans un océan Atlantique imprévisible, les navigateurs n’ont eu de cesse de réajuster leur cap pour trouver la meilleure voie. « Nous avons toujours été francs dans nos choix stratégiques », se félicite Thomas qui souligne le rôle joué par Benoît dans la gestion d’une météo changeante. « Nous savions qu’il pouvait nous apporter beaucoup dans ce domaine, il ne nous a pas détrompés », renchérit Kéni. À 40 ans et après plusieurs années à courir en solitaire, Benoît est un lecteur avisé des cartes météo. Grâce à cette expertise, le trio a su s’orienter dans des conditions dépressionnaires et anticycloniques inhabituelles en période estivale.

Affaire d’expérience, la course au large est aussi histoire de transmission. « La force d’une équipe repose dans la capacité de chacun à partager et à recevoir ces connaissances », relate Thomas. À écouter les trois marins, le « je » occupe peu de place à bord. Le quotidien dans un monocoque tel que Captain Alternance a des allures de « colocation dans une seule chambre » qui nécessite de « mettre les ego de côté », selon Thomas. Plus qu’un impératif, l’humilité a des allures d’évidence pour le trio, qui évoque des décisions toujours collégiales et des responsabilités partagées.

Dans une course qui a laissé peu de place aux temps morts, Kéni, Benoît et Thomas ont néanmoins pu apprécier la diversité des paysages offerte par les rives du Saint-Laurent et la rencontre avec une baleine. « Nous sommes concentrés sur notre objectif, précise Benoît. Mais la navigation offre des épiphanies dont on ne se lasse jamais. » Le navigateur, qui ne connaissait que les nuits sans sommeil des courses au large, a aussi goûté les quarts et la possibilité de dormir une heure et demie toutes les trois heures. « C’est un luxe incroyable », s’enthousiasme-t-il.

De gauche à droite : Thomas Jourdren, Keni Piperol et Benoît Mariette

Du mieux au meilleur

Si la Transat Québec Saint-Malo est jugée globalement réussie, elle laisse à Thomas et Keni un regret. « Nous aurions aimé finir plus haut dans le classement, insiste Thomas. Ça s’est joué à peu de chose puisqu’il n’y a que quinze minutes entre nous et Sogestran (le cinquième) ». Trente-six heures avant l’arrivée, Captain Alternance a connu « un trou de vitesse » que les skippers ne s’expliquent toujours pas. « Les phases d’entraînement permettent habituellement d’apprivoiser les spécificités de chaque bateau. Nous avons récupéré ce Captain juste avant la Niji40 et nous continuons de le découvrir… en situation de course », souligne Kéni. Le mois d’août sera justement consacré aux axes de travail identifiés lors de la Transat Québec Saint-Malo. Captain Alternance s’alignera ensuite au départ de la CIC Normandy Channel Race qui partira de Caen le 15 septembre 2024. À sa barre, le duo Kéni-Thomas, guidé par les enseignements tirés de la Transat Québec Saint-Malo.

Captain Alternance embarque ses partenaires !

L’association Walt, porteuse du projet Captain Alternance, a convié ce mardi 16 juillet 2024 ses sponsors et mécènes à une journée de découverte du bateau. Partenaire premium, le CCCA-BTP faisait partie de l’assemblée attentive et curieuse qui a suivi l’équipage à bord.

« Je peux marcher là ? », « si je me tiens à cette barre, il n’y a pas de risque ? ». Une forme de fébrilité et d’excitation s’empare toujours de celui qui monte pour la première fois à bord d’un bateau de course. Les partenaires de Captain Alternance n’échappent pas à la règle et évoluent avec précaution sur le monocoque. « C’est du solide », les rassure Thomas.

Visite guidée de la proue à la poupe

Réunie dans le cockpit, la petite assemblée observe son nouvel environnement avec curiosité. « Vous vous trouvez là où nous avons passé l’essentiel de la course », précise Kéni amenant chacun à envisager quatorze jours dans un volume aussi réduit. Drisse, écoute, balancine… Le skipper présente les différents bouts et leurs fonctions. Benoît poursuit avec la description des huit voiles. « Chacune couvre un angle et une force de vent. Chaque changement de voile doit être bien réfléchi, car il fait perdre momentanément de la vitesse. » Les 200 mètres carrés du spi impressionnent

Terre à terre en mer

Invités par l’équipage, certains s’aventurent dans l’espace de vie et s’étonnent d’y tenir debout. À l’extrémité du bateau, le caractère spartiate du couchage suscite la perplexité. « Nous dormons sur un gros coussin que nous déplaçons selon les conditions météo. L’objectif est de toujours optimiser la répartition du poids dans le bateau. Le matossage, c’est-à-dire le déplacement des 300 kilos de matériel, fait partie du quotidien », explique Thomas. « Nous faisons des quarts de 90 minutes, complète Benoît. Pendant que l’un dort, l’autre est à la barre et le troisième en veille. »

La présentation d’un repas typique, à base de produits lyophilisés, ne développe aucun appétit. « Les fabricants ont pourtant amélioré et diversifié leur offre », assurent les trois marins. Si Thomas est le seul à avoir apprécié le cassoulet en guise de petit-déjeuner, le saucisson quotidien a mis tout le monde d’accord. Toilette de « chat », tri des déchets, hydratation, soin des blessures… les skippers partagent une vision très concrète de leur vie au large. Lorsque les terriens parlent de contraintes, les marins préfèrent évoquer l’adaptation et la recherche de solutions.

Un bateau et des enjeux

L’évolution des Class40 au cours de ces dernières années mène l’audience à s’interroger sur le devenir de monocoques touchés par l’obsolescence. Les marins reconnaissent qu’il y a là une vraie problématique à laquelle le milieu nautique est de plus en plus sensible. « La course à la performance ne peut se faire au détriment de l’environnement, nous en avons tous conscience, souligne Kéni. La construction du premier Captain en résine recyclable s’inscrivait précisément dans cette démarche. Nous cherchons encore un équilibre entre ces deux impératifs : être le plus rapide et le moins impactant sur notre environnement. »

Walt et Kéni, une histoire au long cours

À l’origine du projet Captain Alternance, il y a un jeune homme, Kéni Pipérol et une association, Walt. Le premier rêve de course au large, la seconde promeut l’alternance auprès de tous les publics. Agnès Domenech, déléguée générale de Walt, revient sur trois années d’engagement mutuel.

Casquette estampillée « TQSM » sur la tête, mascotte de Walt à proximité, guide du Routard de l’alternance à portée de main, Agnès Domenech ne se départit pas de son sourire pour évoquer Captain Alternance et son skipper principal. « Nous avons noué avec Kéni une relation de qualité. Un projet d’une telle envergure ne peut se faire sans une confiance partagée. Kéni n’est pas seulement un incroyable compétiteur, c’est aussi un jeune avec une personnalité attachante. Quel que soit son interlocuteur, il emporte l’adhésion. On le voit aussi à l’aise avec les enfants qu’avec une ministre ! »

Le projet « Captain Alternance » fait aussi l’unanimité auprès des acteurs avec qui Agnès échange au quotidien. « L’objet social de Walt, c’est de ne laisser aucun jeune sur le bord du chemin. Captain Alternance est un projet en cohérence avec cette ambition. Kéni n’est pas seulement un symbole, il embarque avec lui des valeurs et un message qui parlent à tous les jeunes que nous cherchons à atteindre. Nous avons également des retours très positifs des milieux maritime et institutionnel. »

Pour la saison à venir, Walt continue logiquement de soutenir Kéni. « Les entreprises accompagnent les alternants tout au long de leur formation. De la même façon, nous souhaitons être aux côtés de Kéni pour qu’il se construise un beau palmarès. C’est une ambition au long cours ! » La déléguée générale de Walt tient à rappeler le rôle déterminant des partenaires dans le chemin déjà parcouru. « Sans eux, le projet n’aurait pas vu le jour. Leur implication au cours des trois dernières années nous permet de continuer à y croire. »

« Un partenariat qui fait sens »

Entretien croisé d’Éric Routier, vice-président du CCCA-BTP, et de Christelle Rozier, administratrice au CCCA-BTP.

Vous découvrez pour la première fois le bateau qui est au centre de votre partenariat avec Walt, quelles sont vos impressions ?

Éric Routier : Je suis impressionné par les qualités sportives, techniques et humaines que mobilise la course au large.

Christelle Rozier : Les hommes comme le bateau sont remarquables ! Croire à un projet c’est une chose, mais le voir concrètement mis en œuvre, c’est particulièrement satisfaisant.

Qu’est-ce qui rapproche Captain Alternance du CCCA-BTP ?

É. Routier : Un chantier, c’est avant tout un travail d’équipe : tout le monde met ses compétences au service d’un projet. La transat en équipage suit la même démarche, puisque chacun œuvre dans un objectif commun. Une construction ou une course répondent aux mêmes impératifs de temps et d’efficacité. Ce sont deux domaines qui impliquent une gestion du temps et de contraintes multiples.

Par ailleurs, les jeunes du bâtiment et des travaux publics ont eux aussi leurs compétitions (Olympiades de la Jeunesse, concours Un des Meilleurs Apprentis de France, compétition Worldskills). Ce sont aussi des épreuves où il faut aller vite et faire bien !

C. Rozier : J’ajouterai que ce sens du collectif soutient la transmission des connaissances et des savoir-faire. Cette démarche est au cœur de chacun des organismes de formation aux métiers du bâtiment et des travaux publics. Les défis auxquels font face les acteurs de la course au large ne nous sont pas étrangers. L’innovation dans les matériaux ou le développement de solutions pour répondre aux enjeux environnementaux font partie du quotidien des acteurs de la construction.

Qu’apporte ce partenariat pour le CCCA-BTP ?

É. Routier : Tout d’abord, il montre à nos jeunes que la construction ne concerne pas que le bâtiment et les travaux publics. Nos métiers permettent d’évoluer dans des domaines extrêmement variés, comme les chantiers navals. Ce projet contribue également à véhiculer des valeurs qui nous sont chères : l’abnégation, le courage, l’endurance, l’engagement, l’humilité.

C.Rozier : Il est important d’être là où l’on ne nous attend pas forcément, tout en restant cohérent avec nos missions ! Non seulement des alternants ont participé à la construction du monocoque, mais Kéni a aussi construit son parcours pierre après pierre, en apprenant auprès de ses aînés et de ses pairs. Son histoire et sa personnalité ne peuvent être que source d’identification et d’inspiration pour nos jeunes.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont sur le point de débuter… C’est l’occasion de rappeler que les performances sportives auxquelles le monde entier va assister ne pourraient avoir lieu sans l’engagement exceptionnel des professionnels de la construction ces dernières années. En effet depuis cinq ans, la construction a été l’un des secteurs les plus mobilisés, entre rénovation ou réhabilitation de nombreux sites existants mais aussi constructions de nouveaux ouvrages pour accueillir les athlètes et le public. Zoom sur le centre aquatique olympique, le village olympique, l’Arena Porte de la Chapelle ou encore la marina de Marseille ! Tous ces ouvrages témoignent du savoir-faire des professionnels du BTP, rendant ce type d’événement possible !

Des infrastructures à la hauteur des ambitions olympiques    

Le centre aquatique olympique : une merveille d’innovation et de durabilité

Parmi les équipements phares des JO 2024, le centre aquatique olympique se distingue par son architecture audacieuse et ses choix écologiques. Ce bâtiment, destiné à accueillir les épreuves de water-polo, de plongeon et de natation artistique, est entièrement conçu en matériaux bio sourcés. Sa charpente et son ossature, composées de bois, sont pensées pour s’intégrer aux futurs espaces verts du quartier. Doté d’un toit de 5 000 m2 couvert de panneaux photovoltaïques, il est l’une des plus grandes fermes solaires urbaines de France et assure son auto-suffisance en énergie. Avec un aménagement intérieur issu de produits recyclés, le Centre est « made in France », pour valoriser le savoir-faire français en matière de performance environnementale.

Le village olympique : des espaces polyvalents et durables

Le village olympique, situé à Saint-Denis, doit accueillir environ 14 500 athlètes et leur entourage durant les Jeux. Après l’événement, il sera transformé en un éco-quartier comprenant 3 000 logements, dont 50 % seront des logements sociaux, ainsi que des bureaux et des équipements publics. Tout y a été pensé pour mieux prendre en compte et atténuer les effets du changement climatique (revêtements de sol, présence de végétaux et d’eau dans les espaces publics…). L’urbanisme assure le rafraichissement naturel des bâtiments de façon à rendre confortables les habitations en été, notamment grâce à une architecture qui favorise la circulation de l’air entre les bâtiments. Pour la construction de ces derniers, des matériaux innovants tels que des structures mixtes bois-béton ont été privilégiés. Ils permettent de combiner la durabilité et les propriétés isolantes du bois avec la solidité du béton. Enfin, les bâtiments ont été conçus pour être peu énergivores et consommateurs d’énergie propre grâce notamment au recours à la géothermie et aux panneaux solaires.

L’Arena Porte de la Chapelle

L’Arena Porte de la Chapelle, pouvant accueillir jusqu’à 8 000 spectateurs, est un exemple de polyvalence et d’innovation. Conçue pour les compétitions de badminton et de gymnastique rythmique pendant les Jeux, elle servira ensuite de salle de concert et de centre sportif. Cet édifice se démarque par son éco-conception. 80 % des surfaces du bâtiment seront à terme végétalisées, dans une continuité végétale qui rafraîchira l’ensemble du site. Enrobé d’une façade d’aluminium recyclable, le bâtiment a été conçu en grande partie au moyen de matériaux biosourcés, et principalement en bois.

La Marina de Marseille

À l’occasion des Jeux, la Marina de Marseille a subi d’importants travaux de rénovation et d’aménagement pour accueillir les épreuves de voile : construction d’environ 7 000 m² de bâtiments et réorganisation de 17 000 m² d’espaces extérieurs. Le bassin a également été réaménagé pour s’adapter à une compétition d’envergure olympique. Outre le béton de chanvre, qui a été utilisé pour ses propriétés isolantes et sa capacité à réguler la température et l’humidité, d’autres matériaux et techniques durables ont été employés pour minimiser l’impact environnemental de la construction, comme, par exemple, l’utilisation de matériaux locaux pour réduire les émissions liées au transport et l’intégration de solutions pour la gestion durable de l’eau et des déchets sur le site.

L’expertise et le savoir-faire de l’ensemble des professionnels de la construction, conducteurs de travaux, constructeurs de voirie urbaine, maçons, charpentiers, installateurs en froid et conditionnement d’air, menuisiers, peintres, carreleurs, et bien d’autres, ont permis de concrétiser ces projets ambitieux, qui marqueront durablement nos territoires et façonneront notre cadre de vie.

Crédits photos © :  Reuters

Une semaine après le départ de Québec, les 23 Class40 de la Transat Québec Saint-Malo sont passés, dans la nuit du 6 au 7 juillet, au large du Cap Race, situé à l’extrémité Sud-Est de Terre-Neuve. Ils ont ainsi rejoint l’Atlantique. L’occasion pour les équipages de mettre en place chacun leur propre stratégie pour aborder la grande traversée. Résultat : une remontée dans le classement pour Captain Alternance, aujourd’hui en 5ᵉ place !

Déjà une semaine que l’ensemble des protagonistes de la 10ᵉ édition de la Transat Québec Saint-Malo se sont élancés de la ville de Québec. Retour sur cette première partie de course… Les premiers jours, Captain Alternance et les autres Class40 ont dû manœuvrer pour s’extirper des pièges du Saint-Laurent avec ses courants puissants et ses zones de trafic maritime dense. Ils ont ensuite basculé dans le Golfe en naviguant au milieu des mammifères marins très nombreux dans le secteur. Après le passage du détroit de Cabot, la patience fut de mise à bord, tant la faiblesse voire l’absence de vents s’est fait ressentir au sud de Terre-Neuve, en raison de la dorsale anticyclonique. Enfin, avec le passage du Cap Race, les marins ont entamé les 2 000 milles d’océan Atlantique qui les séparent de Saint-Malo. Et tous s’en réjouissent, comme Kéni Piperol a pu le faire savoir : « Enfin en Atlantique ! C’est cool ! La vitesse est au rendez-vous… » et Thomas Jourdren de préciser : « Nous voilà sur l’Atlantique nord, après 5 jours dans les petits airs à faire avancer le bateau en mode régate au contact avec le reste de la flotte. On est à bloc. Rien n’est joué. » Car en effet, le visage qu’offre en ce début d’été l’Atlantique Nord est tout sauf conventionnel, au point d’imposer aux navigateurs des choix de route drastiquement opposés. Une autre course commence, plus stratégique, faite de paris et de prises de risque pour rejoindre au plus vite Saint-Malo !

Crédits photos © :  VINCENT OLIVAUD/ WALT / CAPTAIN ALTERNANCE

Dimanche 30 juin, Captain Alternance, le monocoque Class40 de Walt, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction », a parcouru les premiers miles de la seconde transatlantique de sa saison 2024. Après une cinquième place prometteuse sur la Niji 40, Keni Piperol et Thomas Jourdren reprennent le large, mais cette fois-ci dans l’autre sens, pour la Transat Québec Saint-Malo, avec à bord un nouvel équipier, Benoit Mariette.

Grand ciel bleu et petite nuit. Plus de 24 heures après avoir franchi la ligne de départ de la transat, l’équipage de Captain Alternance a déjà pris la mesure des exigences du Saint-Laurent. Entre ses courants puissants, son trafic maritime dense et sa météo aléatoire, le fleuve n’a laissé aucun répit aux trois hommes. Après un joli départ dimanche après-midi, l’équipage a dû faire un choix stratégique, qui malheureusement ne s’est pas avéré payant. Lors de son passage au nord de L’Isle-aux-Coudres, le monocoque s’est retrouvé « dans une zone de vent très faible », précise Thomas. Pour reprendre un peu de vitesse, les skippers ont enchaîné les manœuvres. « Changement de voile, empannage, virements, Gennaker[1], grand spi », la liste dressée par Keni donne un aperçu de l’intensité des premières heures de course.

Une course pour confirmer

Organisée pour la première fois en 1984, la Transat Québec Saint-Malo (TQSM) rend hommage à Jacques Cartier, explorateur malouin à qui le Canada doit son nom. Pour sa dixième édition, la course réunit vingt-quatre Class 40. « Le niveau est particulièrement relevé », souligne Thomas. Après une belle performance sur la Niji 40, entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, le jeune skipper ne cache pas ses ambitions : « j’aimerais que l’on soit dans le bon paquet pour être animateurs de la course. On a prouvé de quoi on était capable, maintenant il faut confirmer », insiste-t-il. La Niji 40 constituait pour le duo Keni-Thomas une épreuve test puisqu’il prenait en main le nouveau Class40. La TQSM, course sans escale et en équipage, est l’occasion d’engranger 2 897 miles d’expérience et renforcer les automatismes à bord. Puis viendra le temps en septembre de la CIC Normandy Channel Race, course en double de 1 000 milles en Manche et en Mer Celtique au départ et retour de la Ville de Caen en Normandie.

Le nouveau visage de l’équipage

Pour la Transat Québec Saint-Malo, Keni et Thomas ont fait appel à un skipper aguerri. Benoit Mariette s’est notamment illustré en figurant à plusieurs reprises dans le Top 5 des Solitaires du Figaro. Ingénieur, adepte des océans comme de la montagne, le quarantenaire dispose d’une solide expérience sur les mers. Complémentarité et solidarité seront indispensables pour rejoindre l’estuaire du Saint-Laurent et plonger dans l’Atlantique Nord. Détenteur du record de la TQSM en sept jours, 20 heures et 24 minutes, Loïck Peyron évoque « un sprint qui exige endurance et prudence ».

[1] Gennaker : voile d’avant intermédiaire
Crédits photos © :  TQSM 2024, WALT

Le skipper de Captain Alternance, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction », sera l’un des heureux porteurs de la flamme olympique. Un honneur pour le jeune martiniquais et pour tous ceux qui le soutiennent !

Allumée le 16 avril dernier à Olympie en Grèce, puis embarquée le 27 avril à Athènes à bord du Belem, mythique trois-mâts, la flamme olympique achève sa traversée de la Méditerranée, ce mercredi 8 mai, sur le Vieux-Port à Marseille. Jusqu’au début des Jeux Olympiques le 26 juillet prochain, elle parcourra ensuite de nombreux territoires français, en métropole lors du Relais de la Flamme, mais aussi en outre-mer pour le Relais des Océans. À cette occasion, du 7 au 17 juin, la flamme se rendra dans 6 territoires ultramarins : en Guyane (9 juin), en Nouvelle-Calédonie (11 juin), à la Réunion (12 juin), en Polynésie française (13 juin) ainsi qu’en Guadeloupe (15 juin) et en Martinique (17 juin).

Une traversée de l’Atlantique pour la flamme à bord du Maxi Banque Populaire XI

Pour rejoindre les Antilles, la flamme olympique quittera Brest le 7 juin, à bord du Maxi Banque Populaire XI, l’Ultim du skipper Armel Le Cléac’h, avec un équipage inédit composé de personnalités éloignées du nautisme : l’athlète, triple championne olympique, Marie-José Pérec, le dramaturge à succès Alexis Michalik, l’ex-Miss France 2013 et médecin Marine Lorphelin, et le chef étoilé breton Hugo Roellinger.

Le Maxi Banque Populaire XI arrivera le 15 juin à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) avant de changer d’équipage et de repartir le 16 juin pour une arrivée le 17 à Fort-de-France (Martinique).

Kéni Piperol est l’un des quatre sportifs antillais sélectionnés pour convoyer la flamme de La Guadeloupe à La Martinique, en compagnie de l’épéiste Laura Flessel, escrimeuse, quintuple championne olympique, de la nageuse et médaillée de bronze à Londres Coralie Balmy et du surfeur Thomas Debierre. Un honneur que le jeune skipper a commenté avec enthousiasme : « C’est une reconnaissance pour mon parcours et la personne que je suis. Je suis très honoré d’avoir été choisi. C’est une superbe opportunité pour La Guadeloupe et La Martinique de rayonner via cet événement. J’ai hâte d’y être ! »

De gauche à droite : Keni Piperol, Lamano Takasi et Thomas Jourdren

L’équipage de Captain Alternance avait été clair sur ses ambitions : finir la Niji 40, la course transatlantique Est-Ouest dédiée à la Class40, dans les cinq premiers. Promesse tenue ! Une grande fierté pour les skippers.

Ce lundi 22 janvier à 22h39 (heure locale), Captain Alternance, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction », a franchi la ligne d’arrivée, à port Saint-Louis, après 15 jours, 15 heures et 39 minutes de traversée entre Belle-Île en Mer et Marie-Galante, soit 4 032 milles nautiques. Pour la première édition de cette course, Keni Piperol, Thomas Jourdren et Lomano Takasi signent là une belle performance, en arrivant 5e, 19 heures après le vainqueur, Groupe SNEF.

Le parcours de Captain Alternance n’a pas été de tout repos ! Il a notamment été marqué par une impressionnante dépression tropicale au large des Açores, survenue à mi-parcours. « On a eu des pépins techniques, mais on a réussi à faire face. Ça, c’est vraiment ce que je retiens » témoigne Keni. Une course également marquée par des événements et défis personnels : la première traversée de l’Atlantique pour Lomano, le 28e anniversaire de Keni en mer, et une arrivée du trio à Marie-Galante, où ce dernier a souvent passé ses vacances chez sa grand-mère. Son fan club lui a d’ailleurs réservé un accueil très chaleureux, qui a ému le jeune skipper : « C’est un retour à la maison pour moi, c’est plein de souvenirs. Merci à mes équipiers, Thomas, Lomano. On a fait un super job. La courbe de progression va dans le bon sens. » Nul doute que ce beau résultat va donner confiance aux trois jeunes skippers pour aborder les prochains défis !

De gauche à droite : Thomas Jourdren, Keni Piperol et Lamano Takasi

Originaire des îles Wallis et Futuna, Lomano Takasi a grandi au Mans. Au hasard d’un stage de fin d’études, il quitte la terre ferme et prend le grand large. Après s’être illustré à bord de son Figaro 3, le trentenaire s’apprête à effectuer sa première traversée de l’Atlantique, en équipage et à bord d’un Class40. Trois baptêmes sur un seul bateau : Captain Alternance de Walt, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction ».

Excitation et appréhension : pour évoquer leur état d’esprit à quelques heures du grand départ, père et fils emploient les mêmes mots. « Il n’est jamais parti aussi longtemps en mer », justifie le premier tout en immortalisant l’événement avec son téléphone.

Un bateau plus long et plus large de deux mètres, une cohabitation à trois pendant plus d’une dizaine de jours… La Transatlantique offre à Lomano un terrain unique d’apprentissage. « Malgré mon statut de novice sur cette distance, je serai un équipier à part entière. Je pense que nous allons partir à fond tous les trois, puis trouver notre rythme. Dans cette configuration d’équipage, l’un se repose, l’autre est en veille active et le dernier à la barre. Cette course est une sacrée opportunité et je vais tout faire pour être à la hauteur. »

Le coureur peut compter sur Keni Piperol et Thomas Jourdren, plus expérimentés sur ce type de monocoque et sur cette distance, pour gagner en expérience et en compétences. « Cette aventure à destination de Marie-Galante est d’autant plus belle que je suis particulièrement attaché à l’Outre-Mer », conclut-il en adressant un regard à son père.

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Pour la nouvelle saison, l’écurie Neo Sailing Technologies (NST) a fait le choix d’un Class40 de transition. Loué pour une année, le nouveau monocoque qui porte les couleurs de Captain Alternance, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction », donne la possibilité à Keni Piperol et à Thomas Jourdren de rester dans la course au large. Et de se préparer dans les meilleures conditions pour atteindre des objectifs fixés en 2025 et 2026.

« Tu peux choquer(1) Keni, vas-y, choque, choque ! ». Pour distinguer celui qui donne de la voix sur le ponton 7 du port de Kernével (Morbihan), il faut lever les yeux haut, très haut, à une vingtaine de mètres. Sous un ciel gris d’où tombe une pluie fine et serrée, une silhouette se détache. « C’est Thomas ! ». Perché au sommet du mât de Captain Alternance, Thomas Jourdren effectue les derniers réglages de la grand-voile sous le regard attentif et aiguisé de son père. Navigateur multi-récompensé, Bruno Jourdren partage conseils et recommandations, en familier de l’Atlantique et de toutes les coques.

L’équipage de Captain Alternance n’a eu que trois semaines pour se familiariser et prendre en main son nouveau bateau. Habitués des Class40, Keni Piperol et Thomas Jourdren doivent néanmoins apprivoiser un monocoque qui dispose de caractéristiques propres. « Sam Manuard a dessiné le 190, alors que nous avions choisi les équipes de Marc Lombard pour le 174. Chaque architecte naval conçoit son bateau selon un plan particulier », détaille Keni. Malgré un temps de préparation et d’adaptation restreint, le navigateur affiche une sage sérénité : « Les entraînements se sont bien passés, la Niji40 va nous donner l’occasion de prendre nos repères en situation de course. »

Une compétitivité préservée

Propriété du chef d’entreprise et skipper Alexandre Le Gallais, le 190, le numéro que porte Captain Alternance, s’est déjà mesuré aux autres Class40, notamment lors de la transat Les Sables-Horta-Les Sables en 2023. « Nous avions un rapport particulier avec le 174, que nous avions imaginé et construit avec les équipes de Neo Sailing Technologies, relate Keni. Mais grâce à ce nouveau bateau, nous restons des coureurs au large en quête de performance. Il nous permet aussi de continuer à donner de la visibilité aux partenaires qui nous soutiennent, comme le CCCA-BTP.»  Un constat que partage son co-skipper Thomas Jourdren : « Être sur les mers, nous confronter à d’autres équipages, c’est notre passion et notre métier. »

Après la Niji40, l’équipage du Captain Alternance se lancera en juin dans la transat Québec-Saint-Malo. « Le plateau sera plus relevé, note Thomas Jourdren qui se projette déjà. Nous devrons être encore plus affûtés pour être à la hauteur des autres équipes» Ces compétitions à bord du 190 leur permettent de préparer sereinement les deux courses reines que sont la Jacques Vabre en 2025 et la Route du Rhum en 2026. « J’ai assisté il y a quelques jours à l’assemblée générale des Class40, précise Keni. La sélection sera encore plus drastique que les autres années. Nous cherchons donc à mettre toutes les chances de notre côté pour figurer aux meilleures places des courses qualificatives. » Si la construction d’un nouveau bateau au sein du chantier de Neo Sailing Technologies n’est pas encore actée, elle est dans l’esprit des deux skippers. « Un tel projet nécessite plusieurs mois entre sa préparation et sa réalisation. Il faut nécessairement anticiper », souligne Keni tout en observant le vent se lever. Les pieds sur terre et l’esprit déjà en mer.

(1) – Choquer : opération consistant à donner du mou à un cordage
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Séparées par un océan, deux cousines insulaires ont été réunies par une chanson en 1986. Près de quarante ans plus tard, Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante devient une course transatlantique de printemps, au cours de laquelle s’affrontent treize Class40, par équipage de trois. Le top départ de cette Niji40, du nom du partenaire exclusif et à laquelle participe Captain Alternance dont le CCCA-BTP est partenaire, a été donné le 7 avril par Laurent Voulzy, un parrain évident.

Déserté par des mouettes que l’agitation importune, le port de Kernével (Morbihan) bruisse des derniers préparatifs d’avant course. Après un hiver au chantier, les monocoques sont l’objet de toutes les attentions. « Tu as vérifié la pompe ? », « je vais acheter du Dual Lock(1), je reviens ! ». Les navigateurs affichent une concentration propre aux compétiteurs et un franc sourire. La Niji 40 marque la reprise de la compétition et des classements généraux.

Le travail mené pendant plusieurs mois par l’organisateur Ultim Sailing, en partenariat avec la société de conseil Niji, a permis de faire renaître une épreuve dont la dernière édition remontait à 2009. Destinée à l’époque aux Figaro 3 et courue en solitaire, la course est désormais réservée aux Class40. « Le choix d’un équipage à trois est idéal pour tirer le maximum de chaque bateau », explique Keni Piperol, skipper à la barre de Captain Alternance de l’association Walt, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction ». « Nous allons pouvoir mettre plus de rythme et être plus rapides dans l’exécution des manœuvres », confirme son co-skipper Thomas Jourdren. Quant à Lomano Takasi, le 3e skipper, il s’apprête à effectuer sa première traversée de l’Atlantique, en équipage et à bord d’un Class40.  « Malgré mon statut de novice sur cette distance, je serai un équipier à part entière ». Les 3 430 nautiques qui séparent et laissent à part la Bretonne de sa consœur Guadeloupéenne devraient être parcourus en une dizaine de jours.

 

(1) – Dual Lock : système de fixation amovible
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La saison dernière, le monocoque Class40 Captain Alternance, dont le CCCA-BTP est partenaire sous la bannière « La Construction », a échappé à la destinée de nombre de ses semblables : l’abandon de course. Malgré les avaries et les blessures, l’équipage de Captain Alternance a conservé une détermination intacte. À quelques heures du départ de la première transat 2024, ses deux skippers Keni Piperol et Thomas Jourdren reviennent sur les enseignements humains et techniques de deux années sur le premier Class40 recyclable.

Une coque et une grand-voile à dominante bleu marine, des safrans jaune fluo, une mascotte féline : au port larmorien de Kernével, au sud de Lorient, Captain Alternance est aisément identifiable. Pourtant, ce n’est plus le même bateau. « À l’issue de la transat Jacques Vabre en octobre dernier, nous avons pris la décision d’engager le processus de recyclage du 174 comme nous nous y étions engagés. Chaque pièce en résine thermoplastique va être transformée et réutilisée », explique Keni Piperol, le skipper principal. Toujours aux couleurs de Captain Alternance, le Class40 qui s’apprête à prendre le départ de la Niji40 affiche une nouvelle allure et un nouveau numéro, le 190.

Tirer des bords… et des leçons

Après deux ans de navigation dont deux traversées de l’Atlantique, la première version de Captain Alternance, amarrée en Guadeloupe, se prépare à une seconde vie. « Nous n’avions aucun point de référence puisque le 174 est un prototype, souligne le Guadeloupéen. Chaque course nous a permis de l’améliorer au fur et à mesure. Nous avons par exemple spatulé l’étrave(1), afin de retarder le moment où elle plantait dans la vague ». L’emploi d’une nouvelle mousse à plusieurs emplacements sur la coque l’a rendue plus résistante. « Ce sont autant d’évolutions que nous allons conserver et intégrer sur le prochain bateau », insiste Keni. Le constat est partagé par le co-skipper Thomas Jourdren, qui rappelle que « la course au large est un sport mécanique. La fiabilisation des machines est un enjeu constant. »

Le jeune breton de 21 ans qui est passé de préparateur à co-skipper en 2023 ne retient “que du positif”. Tant sur le plan technique que tactique, le navigateur a fait le plein d’expérience. « La Jacques Vabre nous a montré qu’il fallait mettre un maximum d’engagement les premiers jours pour être dans le bon paquet. » En compétiteur assumé, il se projette en animateur de course, audacieux dans ses décisions. Captain Alternance peut compter sur la complémentarité d’un équipage qui a trouvé son rythme de croisière. « On se connaît bien maintenant, note Thomas. Nous n’avons pas besoin de beaucoup nous parler. On s’observe et on se comprend. »

Cette connaissance mutuelle se double d’un soutien sans faille. Malgré une déchirure des ligaments de la cheville droite lors de la première nuit de course de la Jacques Vabre, Keni a pu s’appuyer sur Thomas et une combativité inaltérable pour mener Captain Alternance en Guadeloupe. « Je n’ai pas pu montrer tout mon potentiel, et même si nous finissons en milieu de classement, je garde un petit goût amer ». Désireux de prendre sa revanche, Keni a dû faire preuve de résilience. « Moralement, cette blessure a été difficile, avoue-t-il. Mais le soutien de mes proches et des partenaires m’a permis de tenir le choc. » Patient, résilient, persévérant, Keni garde le cap. Direction Marie-Galante, l’île natale de son père.

(1) – Spatuler l’étrave : affiner l’avant du bateau
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La Construction, la vivre c’est encore mieux ! Le cinéma aussi, le vivre c’est encore mieux… Le cinéma imagine et raconte les histoires de tout le monde et pour chacun. Les métiers du BTP construisent le cadre de vie collectif et individuel. C’est pourquoi le cinéma et la construction, qui partagent les mêmes valeurs de passion, d’esprit d’équipe et de défis à relever, se rejoignent aujourd’hui.

C’est sous la bannière de sa campagne « La Construction » que le CCCA-BTP, mobilisé avec les professionnels du bâtiment et des travaux publics, s’associe à la FNCF (Fédération nationale des cinémas français), pour le Printemps du Cinéma et la Fête du Cinéma.

En 2023, les Français ont plébiscité le cinéma en salle comme leur premier loisir culturel, avec une fréquentation en hausse de 20 % par rapport à 2022. Les salles de cinéma ont ainsi réalisé 181 millions d’entrées, un résultat qui place la France au premier rang européen (Source CNC – Centre national du cinéma et de l’image animée). Le Printemps du Cinéma et La Fête du Cinéma ont quant à eux réuni en 2023 plus de 6,5 millions de spectateurs, dont près de la moitié ont moins de 25 ans et un tiers entre 15 et 24 ans. Pour leurs 23e et 39e éditions, le Printemps du Cinéma et la Fête du Cinéma seront organisés par la FNCF respectivement du 24 au 26 mars 2024 et du 30 juin au 3 juillet 2024, dans toute la France.

Ces deux opérations d’envergure nationale, qui ont lieu à deux périodes clés de l’année en termes d’orientation scolaire et professionnelle, permettront à La Construction de faire découvrir au grand public, en particulier les jeunes, la diversité et l’excellence des métiers du bâtiment et des travaux publics, en étant présent sur les écrans, à toutes les séances, dans tous les cinémas en France en amont, pendant les périodes de promotion du Printemps et de la Fête du cinéma, et lors de ces deux opérations.

Crédit photo : Adobe Stock

Dans le centre-ville du Havre, la Tour Alta ne passe pas inaperçue. Inaugurée le 15 décembre dernier, elle se démarque par sa hauteur, sa forme et son esthétique. Un vrai défi pour les professionnels de la construction, qui ont travaillé pendant plus de 2 ans et demi sur ce chantier complexe, avec grand succès.

La Tour Alta : un bâtiment de dix-sept étages

Situé dans le centre-ville du Havre, cette tour, de 55 mètres de hauteur, forme une lègère torsion sur elle-même. Construit en béton architectonique, le bâtiment comprend une crèche au rez-de-chaussée et 69 logements, avec pour chacun balcon ou terrasse aux gardes-corps vitrés.

Prouesse architecturale, la Tour Alta répond évidemment également aux enjeux de la transition énergétique. Pour le confort thermique, par exemple, les saillies ont été réduites, côté Nord, pour faciliter l’ensoleillement des façades et optimiser la luminosité des logements. Alors qu’au Sud, les balcons fonctionnent comme des auvents protégeant les baies des hautes températures. Et pour permettre aux occupants de réduire encore plus leurs consommations d’énergie, la Tour Alta est un bâtiment intelligent, dans lequel tout est connecté (chauffage, éclairage, volets…) et peut être contrôlé à distance.

La Tour Alta, un défi technique de taille pour sa construction

La Tour Alta présente plusieurs difficultés techniques. La forme « twistée » fait qu’aucune des façades n’est alignée et chacun des 17 étages suit un angle spécifique, en décalage avec le précédent. La superficie des derniers étages n’est pas la même que celle des premiers et le bâtiment comprend de nombreux balcons de grande portée. 

Pour faire face à ces défis, les entreprises de construction mandatées ont dû notamment avoir recours à des planchers précontraints par post-tension qui augmente la portée des dalles tout en réduisant leur épaisseur. Pour mener à bien ces travaux de fondations, une gigantesque grue a dû être installée en septembre 2021, puis démontée au printemps 2023, marquant la fin du gros œuvre.

Tout au long des travaux, les « bâtisseurs » ont accompli un véritable travail d’orfèvre. De nombreux éléments ont nécessité la plus grande précision dans leur conception et leur réalisation : inclinaison des poutres, taille des vitres, forme des balcons…

Du constructeur en béton armé au couvreur en passant par le maçon, le menuisier aluminium-verre et bien d’autres corps de métiers, la Tour Alta témoigne du savoir-faire exceptionnel des professionnels de la construction, qui ont œuvré de concert pour mener à bien ce projet d’envergure. 

Si vous aussi, vous souhaitez participer à la construction des bâtiments de demain, découvrez les métiers de la construction

Crédit photo © Boris Maslard

 

La Construction s’associe à Walt (pour We Are Alternants), association ayant pour objectif de promouvoir l’alternance auprès du plus grand nombre et devient partenaire de « Captain Alternance », monocoque de Class 40. Une occasion pour La Construction de réaffirmer auprès des jeunes et de leur famille que, pour se former aux métiers de la construction, l’apprentissage est une voie de formation d’excellence et de réussite.

 

Du 14 au 16 septembre, lors de la 47e édition de la compétition nationale des métiers WorldSkills à Lyon, plus de 800 jeunes venus de toutes les régions de France étaient en compétition dans 69 métiers, dont 18 métiers de la construction. Retour sur la compétition à laquelle ont participé ces jeunes professionnels de la construction passionnés par leur métier…

 

Envie d’un métier qui a du sens pour la planète ? Entre innovations écologiques, rénovation énergétique et bâtiments durables, les métiers de la construction sont en première ligne pour répondre au double défi de la crise énergétique et du changement climatique…

 

Un objectif majeur : la rénovation énergétique des bâtiments

D’ici à 2050, la France s’est engagée à réduire de 50 % sa consommation d’énergie finale par rapport à 2012, pour s’adapter au changement climatique1. Dans le contexte géopolitique actuel, face à l’épuisement des ressources et aux tensions accrues sur les approvisionnements en gaz et en électricité, la sobriété énergétique est une priorité. Tous les professionnels du secteur ont aujourd’hui un rôle à jouer dans ce grand chantier de la rénovation énergétique.

Citons quelques exemples :

  • dans les métiers de la couverture, les professionnels concernés assurent l’étanchéité des bâtiments par la pose de tuiles, d’ardoises, de zinc, en contribuant à une meilleure évacuation des eaux pluviales. La pose d’isolants thermiques sous toit ou encore la rénovation des toitures permet d’agir directement sur les performances énergétiques des bâtiments ;
  • dans la filière électricité, les professionnels assurent l’accès en électricité de chaque usager en tenant compte de ses besoins et fournissent un équipement aux normes qui garantit la sécurité des biens et des occupants. Ils assurent également l’installation de systèmes de production d’électricité, de traitement de l’air ou de chauffage à base d’énergies renouvelables (photovoltaïque, petit éolien, pompe à chaleur) favorisant les économies d’énergie ;
  • les métiers de la finition (peinture, carrelage, plâtrerie…) participent à l’achèvement et l’embellissement des bâtiments, en protégeant, restaurant et décorant les espaces extérieurs et intérieurs. Les professionnels concernés participent activement à la performance énergétique des logements et bâtiments notamment avec l’utilisation des matériaux innovants et biosourcés agissant directement sur l’isolation thermique et acoustique des bâtiments ;
  • les métiers de la filière fluides énergie (installations sanitaires et thermiques) assurent le confort des bâtiments en installant et en entretenant des systèmes de chauffage, de climatisation et de ventilation. Les professionnels installent et raccordent chaudières, climatiseurs, ventilateurs, radiateurs à des réseaux transportant énergie ou fluide (électricité, gaz, fioul, vapeur ou eau). L’évolution constante des techniques et les nouvelles orientations vers des énergies renouvelables telles que solaire, géothermie ou biomasse permettent aux professionnels de cette filière de participer activement à la diminution de la consommation énergétique des habitations et réduire véritablement son impact environnemental ;
  • dans les métiers de la maçonnerie et du gros œuvre, les professionnels participent à la réalisation des ouvrages de fondations, de maçonnerie et de béton armé et à la rénovation des maisons individuelles ou des bâtiments collectifs. L’application d’isolation intérieur ou extérieur tels que la pose de faux plafonds ou l’isolation des murs ou planchers bas permet d’agir sur les performances énergétiques des bâtiments ;
  • en tant que matériau de construction, le bois associe qualité, adaptabilité pour de bonnes performances énergétiques. Les professionnels, au travers des métiers tels que menuisier ou charpentier, luttent contre les déperditions de chaleur et améliorent quotidiennement les performances thermiques des bâtiments.

Chiffre-clé

800 000 ! C’est le nombre de projets de de rénovation qui ont été engagés en 2022, encouragés par les 644 000 Prim’Rénov accordées par l’État (aide à la rénovation énergétique).


 

Des matériaux biosourcés, respectueux de l’environnement

Aujourd’hui de plus en plus de  professionnels de la construction font le choix d’utiliser des matériaux avec un faible impact carbone : les matériaux biosourcés.

Ce sont des matériaux issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale. Ils sont utilisés comme matière première dans des produits de construction et de décoration.

Il existe de nombreux matériaux biosourcés à base de bois, chanvre, paille, ouate de cellulose, textiles recyclés, balles de céréales, miscanthus, liège, lin, chaume, herbe de prairie, etc. Cela peut prendre la forme, par exemple, de :

  • peintures d’origine naturelle pour améliorer la qualité de l’air intérieur et le niveau de confort dans les espaces (absorption de l’humidité, des particules volantes, efficacité énergétique, etc.) ;
  • bétons structurels et rafraîchissants (ou béton vert), produits à partir d’un ciment d’argile…

Les matériaux biosourcés peuvent également présenter d’autres avantages, améliorant par exemple l’isolation thermique, acoustique ou le confort hygrométrique (humidité de l’air) du bâtiment.

Pour avoir le label « bâtiment biosourcé », ce dernier devra respecter un  taux minimal d’incorporation de produits biosourcés.

 

Des bonnes pratiques de tri sur les chantiers

En France, les chantiers du BTP ont produit 240 millions de déchets en 2018 (81 % pour les travaux publics et 19 % pour le bâtiment). Cela représente 70 % de l’ensemble des déchets en France. La gestion des déchets de chantier est donc essentielle pour limiter l’impact environnemental du secteur de la construction.

Sur le chantier, les professionnels trient les différents types de déchets selon leur filière. Lors d’une rénovation ou démolition, les équipements électriques et électroniques constituent par exemple un groupe de déchets à part entière, qui nécessitent un traitement distinct.

Quand cela est possible, les déchets sont recyclés et réutilisés : les fraisâts d’enrobés peuvent être incorporés dans des centrales d’enrobage ; les laitiers sidérurgiques peuvent aider à la fabrication du ciment ; les granulats recyclés peuvent être réintroduits dans la fabrication du béton.

Lorsqu’un déchet ne peut pas être valorisé, il est envoyé dans une usine de traitement appropriée.

Dans le secteur du bâtiment, la Responsabilité élargie du producteur des produits et matériaux de construction du bâtiment (REP PMCB) est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Elle oblige les  industriels fabricants, distributeurs et importateurs de produits et matériaux de construction, à assurer la fin de vie des déchets générés par leurs produits et matériaux.

 

Les innovations en matière de construction durable

La construction évolue en étroite collaboration avec de nombreuses entreprises qui proposent des outils et services innovants pour construire et rénover des bâtiments de plus en plus durables.

Voici quelques exemples d’innovations encore peu connues :

  • des solutions de generative design (simulation qui teste plusieurs paramètres pour trouver la meilleure solution en terme environnemental dès la phase de conception ;
  • des outils de simulation énergétique et environnementale pour calculer l’impact environnemental et analyser le cycle de vie des travaux de construction ;
  • des dispositifs de pilotage intelligent des équipements et des ouvrages, pour analyser les données d’un bâtiment, suivre le confort, le réglage des systèmes de chauffage et la performance énergétique et environnementale d’un parc immobilier ;
  • des solutions pour la qualité de l’air, qui permettent d’analyser l’environnement et d’en contrôler tout danger ou nuisance potentielle (gaz, odeurs, bruit, particules, lumière…).

 

La qualification RGE

Pour témoigner de leur niveau de professionnalisme et de leur exigence par rapport à la protection de l’environnement, les professionnels peuvent demander à  bénéficier de la qualification « Reconnu garant de l’environnement ».

Il s’agit d’une reconnaissance accordée par les pouvoirs publics et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui accompagne la montée en compétence des artisans et des entreprises.

Que ce soit à travers la rénovation énergétique des bâtiments, la construction d’ouvrages durables,  les innovations ou les bonnes pratiques, le secteur de la construction est donc un acteur essentiel de la transition écologique.


Le 30 août 2023, les charpentiers ont hissé les premières pièces en chêne de la charpente du chœur. Cela marque le début de la reconstruction du grand comble de Notre-Dame (ensemble constitué par la charpente et la couverture). Retour sur les travaux qui doivent être entrepris pour que la cathédrale soit rouverte au public fin 2024 et les professionnels de la construction à l’œuvre dans ce chantier gigantesque.

 

 

Où en est le chantier de rénovation de la cathédrale ?

Tout d’abord, une première phase de sécurisation a été nécessaire. Elle a commencé dès le lendemain de l’incendie, le 16 avril 2019, et s’est étendue sur 2 ans. Cette étape consistait à écarter les menaces qui pesaient sur le bâtiment et à analyser rapidement l’étendue des dégâts. Elle a permis de sauver la cathédrale et de la préparer à accueillir les travaux de restauration en toute sécurité.

La phase de restauration, commencée à l’été 2021, se compose elle-même de plusieurs étapes, incluant des missions de nettoyage, de remplacement, de reconstruction et de restauration, pour les éléments architecturaux (voûtes, pierres, sols…) et les œuvres (grand orgue, vitraux, mobilier d’art…) endommagés. Les travaux permettront une réouverture du lieu en décembre 2024, et se prolongeront jusqu’en 2025, avec, notamment, la réinstallation de l’orgue de chœur à la toute fin. 

 

Quels sont les professionnels qui travaillent sur le chantier ?

Le chantier est sous la responsabilité de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a été créé à la suite de l’incendie. Sa mission principale est d’assurer la maîtrise d’ouvrage des opérations et mène aussi des missions de valorisation du chantier et des métiers du patrimoine. 

Aujourd’hui, dans la phase de restauration, une grande diversité de professionnels exerce leur métier avec passion. Qu’ils soient maîtres-verriers, facteurs d’orgues, restaurateurs de peintures, grutiers, cordistes, charpentiers, tailleurs de pierre et bien d’autres, tous sont là pour rendre sa splendeur à ce monument exceptionnel. Focus sur le métier de charpentier et celui du tailleur de pierre. 

Dès le lendemain de l’incendie, les charpentiers ont joué un rôle clé pour sécuriser la cathédrale. Ils ont installé des planchers au-dessus des voûtes permettant de les inspecter par le dessus. Lors de la phase de sécurisation, les charpentiers ont conçu d’immenses cintres ou demi-cintres en bois, pour soutenir les arcs-boutants et consolider les voûtes les plus fragilisées de la cathédrale. Enfin, ils sont à l’œuvre pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris, commençant par la flèche, suivi du transept et enfin par le chœur et la nef.

Quant aux maçons et tailleurs de pierre, immédiatement après l’incendie, ils ont évacué les pierres susceptibles de chuter à proximité de la cathédrale ainsi que les éléments sculptés les plus fragiles. Pendant la phase de sécurisation, ils ont consolidé les structures touchées par les flammes et participé au déblaiement des pierres tombées sur les voûtes et à l’intérieur de la cathédrale. Aujourd’hui, dans la phase de restauration, ils interviennent aussi bien dans l’édifice pour réaliser des opérations de nettoyage et de dessalement pour nettoyer les pierres et les murs et en atelier taillent de nouveaux blocs de pierre qui seront installés dans la cathédrale.

Bien d’autres professionnels exercent leur talent sur ce chantier titanesque. 

La catastrophe qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris illustre, une fois de plus, l’importance capitale de ces métiers qui transforment le monde et préservent l’héritage des anciens bâtisseurs.

Je découvre les métiers du bâtiment

Je découvre Rebâtir Notre-Dame de Paris

 

Les métiers de la construction sont des métiers de plus en plus innovants  grâce notamment à de nouvelles technologies, de nouveaux matériaux, de nouveaux équipements… Tour d’horizon de quelques innovations qui changent ou vont changer le quotidien des professionnels du bâtiment et des travaux publics.

 

Les robots sur chantier

Sur les chantiers, les professionnels de la construction peuvent avoir recours aujourd’hui à des robots pour réaliser des tâches répétitives ou  accéder à des endroits difficiles Un moyen pour eux d’être moins exposés à certains risques professionnels et aussi de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Aujourd’hui, il existe des robots par exemple pour :

 

Les drones

Sur les chantiers, l’utilisation d’un drone offre de nombreux avantages pour les professionnels de la construction. Il permet par exemple de :

  • accéder à des lieux inaccessibles ou difficilement praticables pour visualiser les lieux à 360°, survoler une toiture… et ainsi établir un devis ;
  • inspecter le chantier en temps réel pour constater l’avancée des travaux, notamment en automatisant les relevés de suivi des chantiers… ;
  • effectuer des relevés techniques précis pour des diagnostics.

 

Les équipements d’assistance (dont les exosquelettes)

Pour réaliser certaines tâches, les professionnels de la construction peuvent être assistés d’équipements permettant de réduire l’effort physique. À la différence des robots, ces équipements ne sont pas autonomes et nécessitent une activation par le professionnel.

Les équipements d’assistance peuvent prendre la forme :

  • d’exosquelettes, par exemple des systèmes de renforcement musculaire portables pour augmenter la force et l’endurance des opérateurs ;
  • d’outils de transports de charges, comme des véhicules intelligents pouvant transporter plus de 250 kg sur des terrains accidentés ;
  • d’équipements connectés, par exemple des gants permettant de porter jusqu’à 40 kg de charge sans effort.

 

L’impression 3D de grande dimension

Aujourd’hui, l’impression 3D permet d’imprimer en grande dimension, avec des matériaux de plus en plus variés : bétons, métal, composites… Pour le secteur du BTP, cela permet d’industrialiser certains ouvrages et de réduire l’empreinte écologique en utilisant moins de matière première.

L’impression 3D se développe actuellement pour :

  • construire des murs ;
  • isoler et rénover des façades ;
  • concevoir et imprimer des éléments architecturaux complexes.

Aujourd’hui, on peut même aller jusqu’à fabriquer des maisons individuelles en impression 3D. Un exemple : Yhnova, la première maison imprimée en 3D, inaugurée en 2018 à Nantes, qui possède une forme circulaire, très difficile à réaliser sans la technologie d’impression en 3 dimensions. Cette maison est composée de cinq pièces pour une superficie de 95 m².

 

Les nouveaux matériaux biosourcés et recyclés

La transition énergétique est l’un des enjeux majeurs du secteur du BTP dans les 30 prochaines années. C’est dans ce cadre que certaines entreprises développent des solutions favorables à l’emploi de matériaux biosourcés. Ces matériaux sont issus de matières organiques renouvelables d’origine végétale ou animale. Ils permettent des constructions plus durables.

Parmi les matériaux utilisés dans la construction, il y a notamment les fibres de cellulose renforcées de résignes végétales (pour la toiture) ; les panneaux de bois composites biosourcés sans résine aminoplaste ni résine polyuréthane ; les panneaux d’isolation naturelle à base de pâturin des prés ou encore les peintures végétales respectueuses de l’environnement (à base d’algues par exemple).

 

Côté travaux publics, des solutions biosourcées font leur apparition pour remplacer le bitume, qui provient du pétrole. Les nouveaux enrobés sont composés de matières végétales ou d’agrégats recyclés.

 

La maquette numérique BIM

BIM signifie Building Information Modeling (modélisation des données du bâtiment, en français).

Avec la maquette numérique BIM, tous les plans d’un ouvrage sont modélisés en 3D.
Cela permet le suivi et l’avancement des travaux et à tous les professionnels de la construction de partager les mêmes informations sur un chantier, de la fondation aux finitions, mais aussi de connaître l’approvisionnement des stocks, le planning, etc.

Innovation modélisation BTP — la Construction


À la rencontre d’une profession qui a de nombreux atouts pour séduire les jeunes mais aussi les adultes en reconversion professionnelle. Devenir couvreur, c’est se sentir utile et s’épanouir pleinement dans sa vie professionnelle et personnelle.

La filière couverture est très dynamique et les besoins en main d’œuvre sont croissants, aussi bien en construction neuve qu’en rénovation. La profession recherche sans cesse ses futurs talents. C’est d’ailleurs pour le faire savoir que la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) de la Loire-Atlantique a lancé il y a quelques mois une campagne de communication en direction des jeunes, pour faire découvrir le métier de couvreur et susciter de nouvelles vocations.

La couverture, plus qu’un métier…

Devenir couvreur, c’est l’assurance d’avoir des parcours de vie offrant de belles perspectives de carrière où le dépassement de soi est une vertu.

C’est l’occasion de rejoindre un métier dans lequel passion du travail manuel, du bon geste et du bel ouvrage pour perpétuer l’excellence artisanale, avec des outils modernes qui facilitent les manutentions

Un esprit de famille grâce au travail en équipe et une véritable entraide entre collègues.

Être couvreur c’est exercer une activité au grand air, en toute sécurité grâce à des moyens de protection individuels et collectifs. C’est aussi avoir la passion du travail manuel, du bon geste et du bel ouvrage pour perpétuer l’excellence artisanale, avec des outils modernes qui facilitent les manutentions.

Devenir couvreur, c’est la possibilité d’avoir un parcours de vie offrant de belles perspectives de carrière où le dépassement de soi est une vertu. C’est aussi avoir l’esprit de famille grâce au travail en équipe et une véritable entraide entre collègues.

Couvreur, un métier en première ligne pour relever les défis de demain

Faire carrière dans la couverture c’est exercer une activité pleine de sens pour se rendre utile à la société et participer activement au confort de vie et à la sécurité des citoyens. Car c’est avoir l’assurance d’exercer un métier noble et résolument tourné vers les enjeux de demain. Les techniques évoluent et les matériaux intègrent les dernières technologies pour offrir les meilleures réponses aux objectifs de l’habitat du futur. Le couvreur se trouve en première ligne pour relever les défis de la rénovation énergétique grâce à de :

  • nouvelles solutions d’isolation thermique par l’extérieur pour garantir des logements écologiquement plus efficients ;
  • nouvelles techniques d’étanchéité et de gestion de l’hydro régulation pour favoriser le confort intérieur et lutter contre l’insalubrité des logements ;
  • nouveaux matériaux pour exploiter au mieux la ressource naturelle et réduire l’impact de l’Homme sur la planète.

Paroles de pros

Variété des chantiers, technicité des gestes métiers, travail en extérieur, relation avec le client pour lui apporter conseil dans le choix des matériaux… sont autant d’atouts pour les jeunes en recherche d’une orientation professionnelle. Chacun à leur façon, trois couvreurs nous partagent leur expérience.

« On a un sentiment de liberté ! »
Armand Covents, 26 ans, co-gérant de MC Couverture et Athelé Christophe à Saint-Père-en-Retz (44)

« J’ai obtenu un CAP et un BP en Île-de-France et je me suis installé à Nantes il y a sept ans. Ce qui me plaît ? Être à l’air libre, travailler avec des matériaux très différents, intervenir sur des chantiers très différents et évoluer en hauteur. On a un sentiment de liberté. Le métier a beaucoup évolué, avec l’utilisation d’équipement, qui réduisent beaucoup le port de charges. Le meilleur moyen de savoir si on est fait pour le métier de couvreur est de faire des stages. »


« Il faut sans cesse être en veille. »
Michel Landais, 63 ans, Landais Couverture, Orvault (44)

« J’ai débuté dans la profession grâce à une reconversion professionnelle. Avant, j’occupais un poste de technico-commercial. Mon fils terminait sa formation en brevet professionnel Couvreur. J’y ai vu une opportunité et on a créé notre entreprise. Cela fait maintenant sept ans. Je me suis appuyé sur ses compétences techniques, il était le patron et moi « l’apprenti ». Dans mon ancien métier, quand je rentrais le soir, j’étais fatigué. Aujourd’hui, en tant que couvreur, on sait très bien à quoi on sert, c’est un métier qui a du sens. Comme nous intervenons sur beaucoup de chantiers de rénovation, on répond aux besoins d’isolation. C’est l’un des changements les plus importants de notre métier. On est toujours à l’affût des innovations, notamment lors de salons. Cette veille est importante et nécessaire. C’est un métier qui évolue sans cesse. »


« On peut s’épanouir dans notre métier. »
Franck Devaux, 51 ans, Talet Couverture Charpente, Couëron

« Je suis venu vers ce métier encouragé par un ami d’enfance. J’étais dans le négoce des matériaux de couverture et charpente, lorsque j’ai repris il y a 16 ans l’entreprise que je dirige aujourd’hui avec mon épouse et mon fils, qui a un bac professionnel. Ce que j’apprécie est que l’on travaille avec de beaux matériaux, comme la tuile, l’ardoise ou le zinc, et que l’on utilise aussi les nouvelles technologies pour répondre aux demandes liées à l’isolation ou à l’énergie solaire. Notre métier évolue, on doit sans cesse s’intéresser aux innovations, on ne s’ennuie pas ! On change aussi souvent de décor. En Loire-Atlantique, on a la chance d’être sur un territoire diversifié : au sud les produits dits ‘rouges’, en terre cuite, au nord l’ardoise et sur les bords de Loire une diversité de matériaux. On peut s’épanouir dans notre métier, à la fois techniquement et financièrement.


>> Pour en savoir plus sur le métier de couvreur en Loire-Atlantique >> www.deviens-couvreur.fr

 

Il existe plus de 30 métiers dans le secteur de la construction, et chacun vous offre la possibilité de se construire une carrière sur mesure : montée en compétences, spécialisations, prise de responsabilités, reconversions… Le besoin de main d’œuvre dans le BTP est important, les opportunités de carrière y sont nombreuses.

 

Le BTP : un fort besoin de main d’œuvre face aux défis de la transition écologique

Le secteur du BTP est confronté à de nombreux défis dans le cadre de la transition écologique. En effet, les objectifs ambitieux fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables nécessitent des transformations profondes dans la façon de construire et de rénover les bâtiments et les infrastructures.

Pour répondre à ces défis, le secteur du BTP a un fort besoin de main-d’œuvre qualifiée et spécialisée, que ce soit dans les métiers :

En 2023, la pénurie de main d’œuvre représente 300 000 recrutements (dont 150 000 rien que pour la rénovation énergétique),  alors même que le gouvernement souhaite faire rénover 800 000 logements par an.

 

Travailler dans le BTP : une carrière aux possibilités multiples

Choisir un métier dans la construction ne vous enferme pas dans un chemin professionnel unique. Bien au contraire, cela vous ouvre de nombreuses portes.

La montée en compétences est rapide et vous permet d’accéder à des postes à responsabilités, comme chef de chantier, chef d’équipe ou chef d’atelier. Mais ce n’est pas la seule voie possible.

Se spécialiser

Dans la construction, de nombreux métiers vous permettent de développer une expertise de niche, au plus proche de ce que vous aimez faire. Pour ne donner que quelques exemples, le couvreur peut se spécialiser dans la zinguerie, le carreleur-mosaïste dans le conseil en décoration et le maçon dans la restauration de patrimoine.

Créer son entreprise

De nombreux professionnels choisissent également de créer leur propre entreprise, après avoir accumulé l’expérience suffisante en tant que salarié. En 2020, l’Observatoire des métiers du BTP recense ainsi 730 000 entreprises dans le BTP, principalement en maçonnerie et gros-œuvre. Plus de 7 entreprises sur 10 sont des autoentreprises, c’est-à-dire des entreprises individuelles, sans salariés.

 

Se former tout au long de sa carrière pour évoluer

Le secteur de la construction offre la possibilité de recourir à des dispositifs de formation tout au long de sa carrière pour acquérir de nouvelles compétences par exemple en matière d’encadrement de chantier, d’exigence qualité, de transition numérique ou encore d’évolution des techniques d’intervention et des outils…

 

Le BTP se conjugue au féminin !

Le secteur du BTP est majoritairement masculin (88 % d’hommes en 2021), mais les femmes y ont toute leur place. D’ailleurs elles y sont de plus en plus nombreuses,   en particulier à la tête des entreprises : aujourd’hui, une entreprise du bâtiment sur deux est dirigée ou codirigée par une femme.  Alors que 40 % des entreprises de la construction seront à reprendre d’ici à quelques années, il y a des opportunités à saisir !

Témoignages : elles ont choisi la construction !

Elles ont choisi la construction et ne le regrettent absolument pas ! Voici le témoignage de huit professionnelles, épanouies dans leur métier.

Tout le monde a sa place
Camille – Charpentière bois
Voir le témoignage
Histoire d’une reconversion réussie
Justine – Carreleuse-mosaïste
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Finir le chantier en beauté
Anaïs – Peintre décoratrice
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De l’innovation dans tous les domaines
Violette – Serrurière-métallière
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Plus qu’un métier, une passion
Virginie – Directrice de travaux
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La construction, c’est du concret
Juliane – Menuisière
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Restaurer notre patrimoine
Alice – Peintre décoratrice
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L’apprentissage, la clé de la réussite
Caroline – Carreleuse-mosaïste
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ENVIE DE TE FORMER
À UN MÉTIER DE LA CONSTRUCTION